Chroniques

Cannes 2025 - ALPHA - Julia Ducournau
Attendue au tournant après Titane, Julia Ducournau propose avec son troisième long-métrage le récit d’une famille face au traumatisme d’un virus inspiré du sida. Clivant, confus, parfois tape-à-l’oeil, Alpha se démarque surtout par son immense mélancolie.

Cannes 2025 - LA OLA - Sebastián Lelio
Présentée en sélection Cannes Première, cette exploration musicale des révoltes féministes étudiantes au Chili se prend les pieds dans tous les tapis, celui du genre comme celui du propos.

LES MAUDITES – Pedro Martín-Calero
Reparti du Festival de Gérardmer avec deux trophées dans ses valises (Prix de la jeunesse et Prix de la critique), le premier long-métrage du réalisateur espagnol Pedro Martín-Calero use avec habileté du cinéma d’horreur pour peindre les conséquences des traumas transgénérationnelles.

Cannes 2025 - MAMA - Or Sinai
Le premier long-métrage d’Or Sinai brosse le portrait d’une mère aussi âpre que charismatique, mais reste trop en surface pour marquer les esprits.

Cannes 2025 - SIRAT - Oliver Laxe
En lice pour la Palme d’or, Sirat, de l’Espagnol Oliver Laxe, pourrait être résumé par une célèbre citation de l’anarchiste Emma Goldman : « Si je ne peux pas danser, je ne veux pas prendre part à votre révolution. » Sublime.

Cannes 2025 - DALLOWAY – Yann Gozlan
Projeté en Séance de minuit, Dalloway est un thriller efficace – mais sans grande originalité ni finesse – sur les dérives de l’intelligence artificielle dans le milieu artistique. Un écrin solide pour l’incandescente Cécile de France et la voix mythique de Mylène Farmer.

Cannes 2025 - L’ENGLOUTIE - Louise Hémon
Le premier long-métrage de Louise Hémon, présenté à la Quinzaine des cinéastes, présente une lecture mystérieuse, bien que convenue, sur la naissance du désir féminin au creux des montagnes.

Cannes 2025 - L’INTERÊT D’ADAM - Laura Wandel
Film d’ouverture de la Semaine de la critique 2025, L’Intérêt d’Adam met brillamment en scène le duel au sommet d’une jeune mère et d’une soignante et ausculte la nature du travail social.

TRANSMITZVAH - Daniel Burman
Une comédie dramatique pop et touchante sous la forme d’une quête identitaire d’une célèbre chanteuse trans de retour en Argentine pour célébrer sa « trans-mitzvah ».

LES ARÈNES – Camille Perton
Film sur le football sans football, oscillant entre thriller, film noir et chronique sociale, ce premier long-métrage révèle les talents de mise en scène et de direction d’acteurs d’une jeune réalisatrice.

INGEBORG BACHMANN – Margarethe von Trotta
Après ses biopics sur Rosa Luxemburg et Hannah Arendt, Margarethe von Trotta, met en scène une autre figure féminine : la poétesse Ingeborg Bachmann, dont elle raconte les années de vie tourmentées avec l’écrivain Max Frisch. Un film à l’esthétique impeccable mais dont le scénario reste obscur pour ceux qui ne connaissent pas l’œuvre de l’autrice.

THUNDERBOLTS*– Jake Schreier
Trente-sixième film du Marvel Cinematic Universe (MCU), dernier opus de la phase 5 (2023-2025), Thunderbolts* suit la création d’un groupe d’anti-héros aux prises avec la noirceur du réel mais surtout leurs démons intérieurs. Emmené par la talentueuse Florence Pugh, ce Marvel dépressif, à taille humaine, fait mouche.

LES INDOMPTÉS – Daniel Minahan
Surfant sur la vague de popularité de ses acteurs (Jacob Elordi, Daisy Edgar-Jones, Will Poulter) et sur la promesse d’une romance aussi érotique que houleuse, le triangle amoureux des Indomptés se retrouve malheureusement noyé entre des pistes scénaristiques inabouties et une flopée de clichés.

TU NE MENTIRAS POINT – Tim Mielants
Adapté du roman Small Things Like These de Claire Keegan, le nouveau film de Tim Mielants exhume un scandale qui a fait trembler l’Irlande : celui des couvents de la Madeleine, une institution catholique qui infligeait des traitements tortionnaires aux femmes « perdues » enfermées derrière ses murs. Un scénario sensible porté par un Cillian Murphy magnétique.

FAMILIA – Francesco Costabile
Dans son deuxième long-métrage, le réalisateur italien suit le parcours d’une famille qui tente de se défaire de l’emprise d’un père violent. Un scénario subtil, porté par un quatuor d’acteurs intense.

LA CHAMBRE DE MARIANA – Emmanuel Finkiel
Après le tragique et onirique La Douleur, Emmanuel Finkiel retrouve Mélanie Thierry pour une autre adaptation : La Chambre de Mariana d’Aharon Appelfeld, l’histoire d’un petit garçon caché dans la chambre d’une prostituée durant la Shoah. Un huis clos inventif où brillent les deux interprètes principaux.

VOYAGE AVEC MON PÈRE – Julia von Heinz
Un an après le décès de sa mère, Ruth (Lena Dunham), une journaliste new-yorkaise, décide de remonter le fil du passé familial en partant en Pologne, pays d’origine de ses deux parents. Rescapé d’Auschwitz, son père Edek (Stephen Fry) l’accompagne. Entre road trip, mélo et comédie, le film échoue, tant à faire rire qu’à émouvoir.

LA JEUNE FEMME A L’AIGUILLE - MAGNUS VON HORN
Diffusé le premier jour du Festival de Cannes, le film de von Horn a réussi l’exploit d’être le film le plus détestable de la Compétition, la faute à un misérabilisme poseur et creux.

MIKADO – Baya Kasmi
Dans son troisième long-métrage, la réalisatrice de Youssef Salem a du succès imagine l’improbable rencontre d’un couple de marginaux avec un prof père célibataire. Et célèbre, avec une émotion douce et une mise en scène lumineuse, les écorchés qui ne se remettent jamais de leurs traumas.

SEBASTIAN – Mikko Mäkelä
Après Entre les roseaux, le réalisateur finlandais Mikko Mäkelä continue son exploration du désir au masculin dans Sebastian. Il y raconte l’histoire d’un jeune écrivain devenu escort pour donner matière à son premier roman. Un scénario qui ne se démarque pas par son originalité, mais par sa subtilité, portée par la performance de ses acteurs.